C’est en 1993 que la France lance la garantie gouvernementale. Celle-ci fait supporter à l’État le risque de sinistre des expositions. La dispense d’assurance est accordée à compter d’un certain seuil de valeur des œuvres n’appartenant pas aux collections publiques présentées lors d’expositions importantes. Il est fixé au cas par cas par une commission d’agrément. « Les prix du marché de l’art n’ont jamais été aussi élevés. L’inflation des valeurs assurées et la tentation d’étendre la couverture, dans un monde plus risqué, ont conduit le poste financier des assurances à connaître de considérables augmentations, nous affirme-t-on au musée du Louvre. La garantie d’État semble plus que jamais être un dispositif pertinent et nécessaire, voire indispensable à l’organisation d’expositions d’envergure ». Face à la hausse des coûts, la garantie d’État a induit en moyenne une économie estimée à 45 % des frais d’assurance, soit plusieurs centaines de milliers d’euros par manifestation concernée par la mesure. « La garantie de l’État est considérée comme satisfaisante au regard des économies induites pour les établissements et, in fine, en l’absence de sinistre majeur jusqu’à présent, pour l’État », se réjouit le ministère de la Culture.
Si le tableau semble séduisant, la question de la réforme…