La première édition de Fine Arts Paris se tient jusqu’au dimanche 12 novembre au palais Brongniart à Paris, place de la Bourse. Inauguré mercredi, ce nouveau salon qui occupe le créneau de Paris Tableau remet les beaux-arts – la sculpture en particulier – à l’honneur. Elle réinvestit aussi le segment du moyen marché, avec une large fourchette de prix, contrairement à d’autres manifestations, sans négliger pour autant la qualité et l’originalité des pièces. Benjamin Proust (Londres) apporte ainsi un dragon de l’Apocalypse en terre cuite vernissée du XVIe siècle réalisé à Florence (75 000 euros), mais aussi des sculptures religieuses en marbre de la Renaissance. Pour ce marchand qui expose aussi à Tefaf Maastricht, l’arrivée de ce salon marque « le retour de la sculpture, de l’antiquité ». Si les galeries dédiées à ce médium sont encore rares dans les allées – notons la présence de Xavier Eeckhout (Paris) –, nombre de marchands de peinture présentent de petits formats sculptés, avec plus ou moins de bonheur et de correspondances avec les toiles et dessins accrochés sur les stands. Parmi les plus réussis, Mathieu Néouze (Paris) conjugue l’insolite Le masque de la mort rouge, peinture de Manuel Orazi (22 000 euros) avec des masques en céramique dont un, céladon, de Wagner. La galerie De Bayser (Paris) a rapidement cédé un enfant sur fond doré peint par le symboliste Lucien Lévy-Dhurmer. « Soyez symboliste », intime Paul Gauguin dans un dessin présenté sur le stand de Talabardon & Gautier (Paris), qui a vendu plusieurs œuvres dont une vue architecturale du temple d’Hathor au début du XIXe siècle par Jean-Baptiste Lepère. En 2018, le salon migrera au Carrousel du Louvre, ce qui lui permettra d’espérer accueillir, confie Louis de Bayser, président de la société organisatrice, une cinquantaine de participants contre 34 – dont plusieurs enseignes américaines – pour ce galop d’essai.
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