La figure de Paul Gauguin (1848-1903), classée au rang des grands peintres du XIXe siècle, est en passe de devenir une image d’Épinal. Toutefois, la magistrale exposition du Grand Palais invite et incite à dépasser les idées reçues. Le parcours y affirme haut et fort que l’artiste n’est plus réductible à sa seule peinture. Pour la première fois, la moitié de sa production de céramiques – une quarantaine de grès et de terres cuites – et une soixantaine de bois gravés entrent en dialogue avec son œuvre bidimensionnelle. Ce face-à-face éclaire les ponts que l’artiste a jetés entre ces différentes techniques. « L’idée de départ était de travailler sur l’histoire des savoir-faire dans l’œuvre de Gauguin, confie Ophélie Ferlier-Bouat, co-commissaire de l’exposition. Ses allers-retours continuels entre les médiums prouvent…
Exposition : Paul Gauguin touche-à-tout au Grand Palais
En confrontant peintures et sculptures en nombre, l’exposition parisienne invite à reconsidérer la pratique plastique du maître. Son goût de l’expérimentation, son penchant pour le décloisonnement des disciplines et sa quête métaphysique préfigurent le virage que prendra l’art au XXe siècle.