Alexandre Crochet_ Pourquoi un comité professionnel et pas un syndicat, à l’instar des antiquaires ou des commissaires-priseurs ?
Georges-Philippe Vallois_Mon prédécesseur, Patrick Bongers, s’était posé la même question et avait proposé de le rebaptiser syndicat, mais a affronté une levée de boucliers. Pour certains, cela faisait trop penser aux syndicats politiques, à des libertaires. Julie Verlaine, dans le livre, revient sur les origines sous la forme d’un syndicat. Celui-ci n’a pas été irréprochable pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui a conduit, pour mettre fin à tout amalgame, à lancer en 1947 un Comité professionnel des galeries d’art, à l’initiative de Louis Carré et d’une quinzaine d’autres grands marchands.
Votre second mandat arrive bientôt à terme. Que retenir de votre action ?
C’est Anne Lahumière [disparue en juillet dernier], grâce à Nathalie Obadia, qui m’a fait entrer au comité. J’ai bénéficié pour la première fois, en 2011, d’une réelle élection à sa tête. J’ai accentué le rajeunissement du conseil de direction ; nous avons aussi remodelé le code de déontologie et nous sommes passés de 170 à 250 adhérents au cours de mes deux mandats.
250, cela reste peu comparé aux centaines d’enseignes d’art contemporain de la capitale…
C’est peu en effet, mais c’est la petite partie active internationalement. Si l’on prend les vingt foires majeures, 90 % de nos adhérents y participent. En…