Emmanuelle Lequeux : Vous avez convaincu le jury avec un projet singulier autour du parfum. Aviez-vous déjà travaillé avec ce médium ?
Morgan Courtois : L’écriture du parfum m’intéresse. Elle se déploie comme une architecture particulière, par couches, par assemblages. À mes débuts, je voulais faire du cinéma, puis j’ai découvert la sculpture, qui m’a détourné de cette voie… Pour moi, le parfum est très cinématographique. J’ai commencé par composer avec des odeurs achetées dans le commerce : cascade, air de forêt, ce genre d’odeur abjecte, simulacre de la nature dont j’infusais mes sculptures, elles aussi…