Méditer sur le vide entre les images, autant que se laisser happer par leur plénitude… C'est cet exercice difficile qu'exige de nous Eija-Liisa Ahtila, dans ses installations vidéos qui multiplient les écrans : explorer les limites de la représentation, autant que les espaces troubles où vient se nicher l'individu. Failles d'incertitude, moments de déséquilibre et de désespoir : l'inconscient de ses personnages se livre en mille-feuilles et narrations éclatées. On retrouve au Carré d'art à Nîmes, où elle expose actuellement, les questions essentielles de la plasticienne finlandaise : qui, quoi me sépare-t-il du monde ? « Je » est-il un autre ? Deuil, maladie mentale, inadaptation sociale… Tous les sols sont ici instables, les anti-héros saisis…