Depuis 25 ans, je suis animé par la même conviction que magazines et journaux d’art doivent être portés par la plus haute ambition éditoriale. À une époque bouleversée par les réseaux sociaux, par les fake news qui manipulent les opinions, cette ligne me semble plus nécessaire encore. Dans cet esprit paraissait il y a 6 ans le premier numéro du Quotidien de l’Art. Ce journal que j’ai fondé avec Mayeul Caire et Nicolas Ferrand, est devenu en quelques années un organe de référence pour tous les grands amateurs et professionnels de l’art. Pourtant, lorsque j’ai eu l’idée de lancer un titre en PDF, uniquement disponible depuis Internet, ce pari pouvait apparaître comme un peu fou. Passée la conception graphique avec l’admirable Ariane Mendez, il n’a pas été une simple affaire de convaincre tous les journalistes de rejoindre cette aventure, la dimension numérique n’apparaissant parfois pas assez prestigieuse pour quelque ego. « Personne ne me lira plus », avais-je pu entendre. Le temps semble pourtant m’avoir donné raison au vu des ambitions qui se révèlent aujourd’hui.
Un journal, c’est une équipe, et je voudrais remercier ici celles et ceux qui m’ont été fidèles jusqu’au bout dans cette aventure et qui ont fait du Quotidien de l’Art ce qu’il est aujourd’hui : le spécialiste du marché de l’art Alexandre Crochet, la directrice commerciale Judith Zucca et le webmaster Dévrig Viteau, mais aussi tous les maquettistes, correcteurs, critiques d’art, journalistes, traducteurs… Qu’il leur soit ici rendu hommage, eux qui ont toujours fait passer la réussite de ce projet avant leurs intérêts personnels.
Tous, nous avons œuvré pour vous apporter une information vérifiée, analysée, dans le plus grand respect de la déontologie des journalistes. À l’heure où des projets de « presse » semblent vouloir capitaliser sur le nom de titres pour mieux vendre des services ou même des œuvres, et jouer de l’ambiguïté entre information et communication, il est indispensable que subsiste une presse artistique indépendante.
Avec ce numéro s’achève la première époque du Quotidien de l’Art. Alors que le titre change de main, je lui souhaite de maintenir ce cap qui a fait son succès.
Quant à moi, je vous donne rendez-vous très vite pour de nouvelles aventures.