Tandis que du monde arabe nous parvient l’écho de la guerre et de la terreur, Gabriel Bauret choisit volontairement de faire un pas de côté et d’accorder toute sa place aux questionnements de société. « Il existe déjà des festivals comme Visa pour l’image à Perpignan, qui exposent les photographes qui sont sur le front de la Syrie ou de l’Irak. Il s’agit ici de croiser des regards entre des photographes arabes et photographes extérieurs et de laisser dialoguer les œuvres », déclare-t-il. À l’IMA, les thèmes soulevés sont ceux de toute société encore inféodée à des dogmes, des discriminations sexuelles, des systèmes familiaux patriarcaux, une jeunesse inactive et candidate à l’exil. « Qu’en est-il du statut de la femme », s’interroge la tunisienne Mouna Karray qui répond par la stratégie du retrait. Elle s’engouffre sous un drap,…
La Biennale des photographes du monde arabe contemporain révèle des réalités cachées
Pour la deuxième fois se tient à Paris la Biennale des photographes du monde arabe contemporain. Initiée il y a deux ans par Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe (IMA), en partenariat avec Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie (MEP), cette manifestation a pour ambition de « sortir des clichés les plus éculés sur le monde arabe, en révéler des réalités cachées, améliorer la compréhension entre les peuples ». Outre les deux institutions citées, la Biennale, placée sous le commissariat général de Gabriel Bauret, se déroule dans six autres lieux parisiens : la Cité internationale des arts, la mairie du 4e arrondissement ainsi que quatre galeries.