Le Quotidien de l'Art

Portrait de jeune artiste : Romain Juan

Portrait de jeune artiste : Romain Juan
Romain Juan, If I’m so proud of my clothes..., 2016. Photo : Léonie Marion.

Existe-t-il une génération de sculpteurs d’assemblage low-tech, employant l’appropriation d’objets mais s’éloignant du ready-made avec un sens de l’improvisation transformatrice, dans le sillage de l’exposition « Unmonumental » ? Romain Juan transforme ses matériaux en personnages d’un stand-up grotesque et sexuel, formant une communauté nocturne et underground, tout en explorant l’auto-représentation de l’artiste au sein de son groupe Horrible Bise. Il est invité par Sonia Dermience à exposer à Komplot à Bruxelles, ainsi qu’à la HEAD de Gèneve.

« Le siècle avait à peine commencé quand ses fondations ont commencé à trembler. Le millénaire s’ouvrait avec le bruit des décombres tombant au sol, la fumée enveloppant la ville. Ce nouveau siècle a commencé sur une ruine », s’élançait le curateur Massimiliano Gioni au début de son texte manifeste d’une exposition générationnelle devenue incontournable : il y a tout juste dix ans, « Unmonumental » inaugurait le nouveau bâtiment du New Museum à New York. Les ruines en question étaient une manière d’assembler et juxtaposer des formes et objets trouvés, fragmentaires et disparates, dans des sculptures gardant une certaine informalité low-tech, une dimension provisoire, brouillonne et anti-héroïque. L’importance d’une exposition se mesure à son timing aussi, et cette décharge des poubelles du quartier de Lower East Side (comme elle avait été tournée en dérision à l’époque), fille monstrueuse de l’influence souterraine de trois mamans (Isa Genzken, Rachel Harrison et…

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Article issu de l'édition N°1316