Philippe Régnier_Depuis son lancement en 2011, comment le Filaf a-t-il évolué ?
Sébastien Planas_Nous approfondissons les thèmes que nous avons posés dès l’origine. La problématique de départ était de voir l’art à travers les films documentaires et les livres. Depuis 7 ans, nous avons essayé de creuser tous les sillons que ce sujet peut proposer. Nous avons développé d’un côté la compétition des livres qui passe cette année de 8 à 24 ouvrages en compétition à Perpignan. Nous avons déployé deux jurys, un pour les livres, l’autre pour les films, là où les quatre premières années il n’y avait qu’un seul jury. Le public est davantage au rendez-vous. Samedi soir, nous aurons 150 invités professionnels au total, en plus du grand public. Nous avons déjà commencé un cycle sur des films introuvables sur Picasso et les spectateurs ont répondu présents. Comme le dit Stéphane Corréard, ce qui fait la spécificité et l’intérêt du festival, c’est qu’il est l’un des rares moments non commerciaux autour de l’art, un moment de réflexion, qui n’est pas universitaire ou théorique, ce n’est pas un colloque, mais c’est un moment de partage de contenu. Les différents types de passionnés et de professionnels qui sont autour de l’art avaient besoin de cela. C’est ce que nous avons ressenti au fur et à mesure et que nous avons…