Le Quotidien de l'Art

Bilan contrasté pour Paris Tableau Brussels

Bilan contrasté pour Paris Tableau Brussels
Vue de l’exposition sur David à Paris Tableau Brussels. © Paris Tableau Brussels. Photo : Violaine le Hardy de Beaulieu.

Le salon Paris Tableau Brussels a fermé ses portes dimanche soir à la Patinoire royale, sur la commune d’Ixelles, à Bruxelles. L’objectif de cette manifestation réunissant 21 marchands internationaux était de faire vivre Paris Tableau, qui après s’être brièvement « fiancé » à la Biennale Paris en septembre 2016, ne pouvait par contrat avec le Syndicat national des antiquaires se tenir dans la capitale française pendant trois ans. « Paradoxalement, les meilleurs tableaux de la foire étaient italiens et non flamands et hollandais. Quelques-uns n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour apporter des œuvres nouvelles ou inédites », confie le conseiller en dessins et tableaux anciens Nicolas Joly, dont les favoris étaient le Mars de Luca Giordano « très imposant mais dans la pénombre » chez Porcini (Naples) et Diane et Endymion sur cuivre de Pasquale Ottino chez Jacques Leegenhoek (Paris). Cette œuvre du XVIIe siècle a trouvé preneur autour de 85 000 euros, ainsi qu’une peinture de Luc-Olivier Merson à la Galerie Didier Aaron (Paris, New York, Londres), Le Repos pendant la fuite en Égypte (près de 50 000 euros). Si la galerie Colnaghi (Londres) a bien travaillé, ce n’est pas le cas de tous les participants. Outre une belle exposition non commerciale sur l’influence de Jacques-Louis David en Belgique, la qualité était pourtant au rendez-vous, mais pas les visiteurs, la fréquentation étant insuffisante. À de rares exceptions près tel le conservateur du Louvre Guillaume Kientz, les représentants des musées ne se sont pas précipités. Manquaient aussi à l’appel des galeries pourtant incontournables dans la spécialité, tels Moretti (Londres, Monaco), Bob Haboldt (Paris, Amsterdam, New York) ou Jean-Luc Baroni (Londres), « poids lourds qui se réservent pour Tefaf ou Frieze Masters », estime un visiteur. D’après nos informations, les organisateurs réfléchissent maintenant à plusieurs options pour la suite : creuser le sillon belge l’an prochain en réitérant le salon à Bruxelles ou faire escale dans une autre métropole européenne, de préférence latine. En attendant de retrouver une place à Paris, où Fine Arts Paris doit organiser sa première édition en novembre, dans le créneau et le lieu (le palais Brongniart) laissé vacant par Paris Tableau…

http://www.paristableau.com

Article issu de l'édition N°1308