C’est une histoire invraisemblable. Encore moins crédible que la superproduction mitonnée par l’artiste britannique Damien Hirst au Palazzo Grassi et à la Pointe de la Douane, à Venise. Le Nouveau musée national de Monaco restitue l’itinéraire d’Hercule Florence, un photographe qui, à lire le catalogue et les cartels, aurait tout inventé, la photographie, la photocopie, la pulvographie, un ordre « palmien », venant se rajouter à l’ordre ionique ou corinthien… Le tout dans un isolement complet, au fin fond du Brésil vers les années 1830. Pour un peu on croirait même qu’il a inventé la Documenta, sa seconde épouse, Carolina Krug, étant originaire de Cassel.
Comment cet illustre inventeur aurait-il échappé aux radars de l’histoire avant d’être exhumé dans les années 1970 par l’historien brésilien de la photographie Boris Kossoy ? Ses inventions n’ont jamais trouvé grâce à l’Académie des sciences de Turin. Ses dessins – car il fut dessinateur avant de s’employer à restituer autrement la réalité – n’ont rien de renversant. Le personnage, lui, en revanche, est fascinant. C’est le récit…