Cinq ans après la grande exposition sur la culture néo-zélandaise Maori, trois ans après l’exposition « Tikipop » sur les résurgences de l’esthétique polynésienne et son fameux « hei-tiki » dans l’Amérique des Seventies, et six mois après l’exposition du musée Guimet sur le jade, le musée du quai Branly récidive, sans peur de la répétition. Cette fois le sujet de son exposition d’été se concentre sur le jade des Maori, incarné par la prestigieuse forme des « hei-tiki ». L’exercice est ardu tant le thème est resserré. « Nous avions très envie de retravailler avec le Museum of New Zealand de Te Papa Tongarewa [comme en 2011, NDLR], souffle Stéphane Martin, président du musée du quai Branly. Il y a aussi des considérations commerciales, la culture polynésienne étant très attractive. »…
Les dessous diplomatiques de l’exposition Maori au Quai Branly
Le musée du quai Branly-Jacques Chirac a tendance à se répéter. Alors qu’en 2011 l’établissement parisien présentait de manière très complète une exposition d’envergure sur la culture Maori, elle récidive cette année. Dans une version drastiquement épurée, l’exposition « La Pierre sacrée des Maori » se focalise sur l’utilisation ancestrale du jade. On en ressort aussi déçu par le manque d’envergure du parcours que par l’instrumentalisation politique de la programmation d’un musée national.