« Je n’aime pas l’expressionnisme, nous dit John Bock, qui cultive à l’évidence l’art de la contradiction. Je suis davantage intéressé par l’art minimal ». Si la filiation du trublion de la performance avec les excès baroques de Paul McCarthy, Martin Kippenberger, Otto Muehl ou Thomas Hirschhorn apparaît immédiatement, il est tout aussi vrai que la construction de ses personnages, climats et dialogues empruntés à la littérature (dans le cas de cette exposition, au Marquis de Sade ou à Kafka) et la structure précise de ses films – détournant le cinéma de genre (le western ou la comédie slapstick, impliquant une forme de violence physique) – font qu’il joue à l’équilibre entre l’absurde, la maîtrise d’une structure formelle et une complexité narrative. Élevé dans une ferme du nord de l’Allemagne, où il puise une certaine brutalité mutique et une proximité…
L’économie pulsionnelle de John Bock à la Panacée
La Panacée, à Montpellier, expose jusqu’au 27 août le trublion de la performance John Bock.