Le partage des tâches s’est accompli de manière simple et efficace. Les Primitifs sont à l’honneur dans la chapelle néo-gothique du musée d’Amiens, à qui il manque toutefois le riche fonds du musée Condé de Chantilly dont le statut interdit le prêt. Le château du duc d’Aumale accueille logiquement l’étape sur le XVIe siècle italien — avec ses collections, qui constituent le cœur et le point fort du fonds italien conservé en Picardie — présentée en diptyque (et de manière assez labyrinthique) au Quadrilatère de Beauvais et au MUDO-Musée de l’Oise. Enfin, le XVIIIe siècle est exposé au château de Compiègne dont les espaces favorisent la mise en valeur des grands décors et monumentaux tableaux de peinture d’histoire. Outre ces quatre temps forts de la programmation, une constellation de petites expositions, de Laon à Senlis, de Soissons à Abbeville, complète cet aperçu de la richesse des collections italiennes conservées dans 11 églises et 13 musées picards, dûe en partie à la présence de plusieurs…
La Picardie se met à l’heure italienne
Désireuse de valoriser la singularité de ses collections, la région picarde propose un circuit sur la peinture italienne au fil de ses grandes institutions, de Beauvais à Amiens en passant par Chantilly et Compiègne. Si elles ne brillent pas par la nouveauté de leur discours, ces expositions morcelées chronologiquement ont le mérite de donner une visibilité à des pépites souvent méconnues.