Il a tout fait, des romans, des pièces de théâtre, des illustrations pour les journaux les plus confidentiels comme le magazine d’inspiration dadaïste Bizarre, ou pour la presse la plus prestigieuse, de Libération au New York Times. Il a conçu des décors d’opéra, écrit des émissions de télé comme les cultissimes Merci Bernard, Téléchat ou Palace. Il a enfin réalisé des films primés dans les festivals comme La Planète sauvage. Son coup de poing dans la gueule pour Hara-Kiri ou la mâchoire enfoncée à coups de marteau imaginée pour Amnesty International sont devenus des icônes percutantes. Et pourtant Roland Topor reste méconnu, marginal. Aussi, l’excellente exposition que lui consacre la BnF, vingt ans après sa mort, vient-elle à point nommé.
Touche à tout de génie, l’homme au cigare et au sourire au noir échappe aux cases et brouille les pistes. « Déconneur »…