Pour Clément Chéroux, qui a tant contribué à légitimer la photographie vernaculaire, Walker Evans constitue un jalon essentiel. « Même si le projet d’une rétrospective Walker Evans à Paris ne date que de deux ans, cela fait vingt-cinq ans que je m’intéresse à son travail », reconnaît-il, alors que s’ouvre au Centre Pompidou la plus grande exposition jamais consacrée en France au maître de la photographie américaine. L’accrochage fera date, tant par son volume – 300 vintages et 200 documents – que par ses partis pris. « Les rétrospectives dédiées à Walker Evans ont toujours été, jusqu’à présent, chronologiques. J’ai opté de mon côté pour une approche thématique avec, pour fil conducteur, cette notion de “vernaculaire américain” que Walker Evans a essayé de définir toute sa vie ».
De fait, hormis les toutes premières photographies d’architecture qui manifestent l’influence de la Nouvelle Vision,…