Entre le désir de « retour à la nature » des années 1970 et l’actuelle vague de résidences communautaires d’artistes à la campagne, qu’est-ce qui a changé ? Peut-être le pragmatisme : c’est désormais une forme de déconnexion qui va de l’organisation d’un simple club de lecture jusqu’au temps de préparation d’une chorégraphie, ou l’écriture d’un livre. Pourtant, c’est bien une expérimentation des cadres de vie collective qui anime ces espaces : un même esprit d’autogestion, horizontal et informel, où des artistes, théoriciens, écrivains et scientifiques partagent des connaissances. Certains de ces espaces activistes refusent l’hyper-visibilité, d’autres, à l’exemple de Treignac Projet dans le Limousin (crée par Sam Basu et Liz Murray) installent une dynamique entre expositions internationales et interaction locale. Tandis que le Performing Arts Forum (PAF) à Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt (Aisne), créé par le metteur en scène hollandais Jan Ritsema, réunit jusqu’à 500 invités le long d’une année (des chercheurs comme Vincent…
Le jardin des machines à la Fondation d’entreprise Ricard
« Pourquoi rajouter une exposition de plus, sans faire attention à la réflexion collective et à la porosité des échanges ? », s’est interrogé la curatrice Flora Katz avant l’organisation de « Rien ne nous appartient : Offrir » à la Fondation d’entreprise Ricard. S’appuyant sur un désir actuel de créer des communautés invisibles, l’exposition explore des formes d’inquiétude romantique et technologique.