C’est un contemporain classique qui entre dans l’écurie de la Galerie Perrotin : le peintre Hans Hartung (1904-1989), représentant de l’abstraction lyrique au sein de l’École de Paris. L’enseigne française – qui dispose d’espaces à Paris, Hongkong, Séoul, New York (inauguration du nouvel espace le 27 avril) et Tokyo (à partir du 7 juin) – s’associe avec la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman (Antibes). Elle représente désormais la succession Hartung-Bergman, en association avec la galerie Simon Lee (Londres). « La volonté de la fondation est de faire irradier et connaître l’œuvre de l’artiste, confie Thomas Schlesser, son directeur. Travailler avec un galeriste français d’envergure mondiale comme Emmanuel Perrotin va lui apporter une nouvelle dimension, un rayonnement auprès de nouveaux collectionneurs, mais aussi un regard très contemporain », notamment sur les œuvres des années 1970-1980. Par décision testamentaire, Hartung, qui pas plus que son épouse Anna-Eva Bergman, n’a eu d’enfant, avait souhaité la création d’une fondation abritant les œuvres de son atelier et celles qu’il avait lui-même rachetées. Une partie est aliénable et peut donc être mise sur le marché. « Les œuvres qui seront mises en vente par la Galerie Perrotin font partie de la collection d’Hartung et ne sont pas passées sur le marché », précise Thomas Schlesser. La promotion des œuvres d’Hartung se fera en plusieurs temps. D’abord, plusieurs tableaux seront montrés sur Tefaf New York Spring (du 4 au 8 mai). La Galerie Perrotin participe à la première édition de la foire, axée sur l’art moderne, contemporain et le design. Ensuite, le temps fort se déroulera sur la foire Art Basel à Bâle en juin. Les galeries Perrotin et Simon Lee conjugueront leurs forces pour consacrer une partie de leurs stands, en commun sur 80 m2, à un important accrochage de ses œuvres sur deux niveaux. Enfin, en janvier 2018, ces deux enseignes présenteront simultanément une exposition monographique d’envergure accompagnée d’un catalogue, à New York pour Perrotin et à Londres pour Simon Lee. En parallèle de sa programmation consacrée à la scène la plus contemporaine, la Galerie Perrotin se diversifie ces derniers temps en présentant des artistes arrivés à maturité, tels Julio Le Parc ou Pierre Soulages. Elle consacrera prochainement un accrochage d’œuvres récentes du peintre de l’Outrenoir dans son nouvel espace à Tokyo.
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