TROIS MOTS
« Qu’elles soient autonomes ou institutionnelles, expérimentales ou consensuelles, les activités culturelles constituent un moteur indispensable
à la vie psychique tant individuelle que collective. Elles demeurent néanmoins particulièrement fragiles en cas d’emprise totalitaire sur la société. Elles restent vulnérables aux pressions et coercitions exercées par et dans l’économie de marché. La culture est la bête noire des régimes autocratiques qui tendent machinalement à supprimer toute liberté d’expression, à interdire toute dissidence
de la part des citoyens, ceci afin d’empêcher la moindre remise en jeu des fondements de l’ordre établi et de l’imaginaire social.
D’où l’incompatibilité absolue entre culture et tyrannie, entre altérité et nationalisme, entre subjectivité et subjugation.
Sur tous les continents et sous toutes les latitudes, les forces vives de la culture opèrent a fortiori en dehors des normes. Dès qu’elles acceptent de se plier à quelque…