Il n’existe pas de photographies iconiques d’Eli Lotar. Même sa fameuse série de 1929 sur les abattoirs de la Villette, avec ses bouquets sanguinolents de pieds et de têtes de veau qui ont tant fasciné Georges Bataille, est peu connue du grand public. Eli Lotar n’a pas publié de mémoires de son vivant comme Man Ray ou Germaine Krull, qui l’évoque cependant d’abondance puisque c’est elle qui l’a initié à la photo. Il n’a pas produit d’ouvrages de photographies qui pourraient aujourd’hui fanatiser les bibliophiles, privilégiant la diffusion de son travail dans les grandes revues de l’entre-deux-guerres – VU, L’Art Vivant, Arts et métiers graphiques, Jazz – et dans les expositions emblématiques de la Nouvelle Photographie, comme « Film und Foto » à Stuttgart. Surréaliste de la première heure, porté par le goût de l’insolite, auteur de troublantes photos de…
Jeu de Paume : Mieux vaut Lotar que jamais...
Au Jeu de Paume, à Paris, une exposition rare et complète est consacrée à Eli Lotar, un photographe méconnu qui multiplia les expériences.