Jean Auguste Dominique Ingres a marqué au fer rouge l’enseignement des Beaux-Arts de Paris. Et quoi de mieux que le dessin pour témoigner du processus créatif d’un maître ? C’est à partir de ce constat qu’Emmanuelle Brugerolles, commissaire de l’exposition, a concocté un accrochage interrogeant la filiation du peintre, chef d’un des plus puissants ateliers français à partir de 1825. En quelques feuillets soigneusement choisis, c’est tout le talent d’Ingres qui ouvre l’exposition. Ici une étude pour Raphaël peignant sur des tableaux de son maître éblouit par l’assurance et la pureté de la ligne, dans la lignée du maître de la Renaissance qu’Ingres admirait tant. Là, une esquisse d’enfant pour son futur tableau Le Vœu de Louis XIII exprime déjà le dessin ingresque…
Tension et filiation autour d’Ingres aux Beaux-Arts de Paris
Pour célébrer son bicentenaire, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris ne fait pas les choses à moitié. Le cabinet Jean Bonna a sorti pour l’occasion un florilège de dessins peu ou jamais exposés autour d’une des figures tutélaires de l’école : Jean Auguste Dominique Ingres.