« Avec son départ, le monde de l’art au Liban et dans le monde arabe perd l’une de ses figures majeures et une pionnière de l’art abstrait », a déclaré le ministre de la Culture libanais Ghattas Khoury après la disparition de Saloua Raouda Choucair. Peintre et sculpteur, elle avait 101 ans. Née à Beyrouth en 1916, l’artiste s’installe à Paris de 1948 à 1951, où elle intègre d’abord l’atelier de Fernand Léger. Elle se familiarise dans la capitale française avec l’art abstrait aux côtés d’Edgard Pillet et Jean Dewasne, qui dirigent l’Atelier de l’art abstrait. De retour au Liban, elle épouse Youssef Choucair en 1953. Peu exposée ‒ même dans son pays ‒ pendant de nombreuses années, elle ne connaîtra une reconnaissance que tardivement. En 2011, elle bénéficie d’une rétrospective au Beirut Exhibition Center, qui sera suivie en 2013 par celle organisée par la Tate Modern, à Londres, qui a fait aussi l’acquisition d’un ensemble de ses œuvres. Elle avait récemment exposé à la CRG Gallery à New York (2015), qui la représente, et au Mathaf à Doha (2016).