Alexandre Crochet_Dans quelles circonstances avez-vous découvert cette œuvre ?
Patrick de Bayser_Tajan était en train de clôturer une vente quand ce lot est arrivé, réceptionné par la commissaire-priseur en charge de la peinture, Astrid de Benoist. Il faisait partie d’un ensemble de plusieurs dessins jugés assez intéressants par Thaddée Prate pour les mettre de côté pour examen. Le père du vendeur, dont il provient, n’était pas un collectionneur de dessins mais un bibliophile. Ici, tous les dessins en question ont visiblement été arrachés d’un grand recueil, montrant qu’ils étaient précédemment reliés. Ils ont été montés de façon similaire, vers 1900, et sont tous annotés de noms mirobolants. Celui qui retient mon attention porte celui de Michel-Ange. Au premier coup d’œil, je me suis dit : « ce n’est pas Michel-Ange, c’est Léonard ».
Pourquoi n’a-t-il pas été découvert plus tôt ? Cela paraît incroyable !
Je pense que la pliure très prononcée montrait qu’il a souvent été retourné. Anciennement, on devait savoir que c’était un Léonard, mais cette information a dû se perdre. Est restée l’idée qu’il était de la main d’un grand artiste, d’où « Michel-Ange ». Dommage que son père n’ait pas dit au propriétaire actuel comment il avait eu cette œuvre !
Comment avez-vous procédé pour confirmer votre intuition ?
En observant plus attentivement…