Il va sans dire que l’actuel regain d’intérêt, chez les artistes et les commissaires, pour la question de la mise en scène de l’espace domestique n’est pas sans soulever des débats dans le monde de l’art contemporain. Des expositions récentes ‒ comme « La vie domestique » au Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux en 2014 ‒ ouvraient une discussion entre intimité et altérité en y associant les questions de représentations et de hiérarchie sociale. L’exposition questionnait le lieu de vie dans sa problématique à la fois sociale et politique. Nombreux sont les artistes contemporains à s’interroger et à s’intéresser à l’espace privé ‒ lieu de confort ou d’aventure mais aussi de conflit intérieur et de repli ‒ comme source de fascination et d’inspiration. D’emblée, l’œuvre de Mathieu Cherkit interroge les liens étroits à cette problématique. Il peint la maison…
Jeune artiste : Mathieu Cherkit
Mathieu Cherkit donne toujours à voir un intérieur identique, la maison dans laquelle il vit, utilisant différents outils et techniques pour jouer inlassablement du même médium, la peinture. Invité à exposer dans le cadre du salon « Galeristes » dirigé par Stéphane Corréard au Carreau du Temple à Paris ce week-end (lire page 9), l’artiste y est représenté par la galerie Jean Brolly. Passé à deux reprises par le Salon de Montrouge, en 2008 puis en 2010, il a connu là un véritable tremplin avant d’intégrer cette galerie parisienne. Récemment, sa pratique a mûri, s’est libérée du poids des références. Elle embrasse désormais plus sereinement les sujets qui l’obsèdent, les formes, les couleurs et la matière.