Le musée d’Orsay poursuit sa politique de décentralisation. Après les conventions de partenariat signées avec le musée Bonnard du Cannet, le musée des impressionnismes de Giverny et le musée Courbet d’Ornans, Guy Cogeval, président de l’établissement parisien, a conclu hier, mardi 6 décembre, un contrat de partenariat quinquennal avec le musée de Pont-Aven, qui a rouvert en mars dernier. L’accord prévoit le renforcement de prêts et dépôts exceptionnels comme Madeleine au Bois d’Amour d’Émile Bernard, ou Le Talisman de Paul Sérusier, ainsi qu’un dialogue privilégié sur des conseils scientifiques. « Ce partenariat est non seulement la reconnaissance de l’École de Pont-Aven, explique André Fidelin, maire de Concarneau Cornouaille Agglomération, mais il va permettre, grâce à l’image prestigieuse du musée d’Orsay, de faire rayonner notre musée au-delà des frontières nationales ». À cette occasion, Marie-Christine Labourdette, directrice des Musées de France, a salué cette « remarquable politique territoriale qui bénéficie aux musées de France dynamiques existants ». Et d’ajouter : « il est normal que l’État accompagne l’évolution des musées qui se modernisent par un travail de rénovation, de réflexion sur les publics et de modification de l’offre muséale ». En écho, Guy Cogeval, président du musée d’Orsay, a réaffirmé son attachement à ce dispositif de soutien aux institutions, balayant l’idée d’une antenne régionale, comme ont pu le privilégier le Louvre à Lens et l’Institut du monde arabe à Tourcoing.