S’il y a une histoire artistique qui regorge de figures hors normes, de pratiques radicales et d’engagements progressistes avant l’heure, c’est le cinéma expérimental. De nombreux artistes restés dans l’ombre sont redécouverts du fait d’une relecture de l’histoire de l’art visant à intégrer des personnalités défiant les conventions sociales (Carolee Schneemann, Maria Klonaris & Katerina Thomadaki) ou étrangères au récit canonique du modernisme (Piero Heliczer, Étienne O’Leary). Chaque fois que l’avant-garde s’enferme derrière la porte du dogmatique rationnel et linéaire, c’est son refoulé inconscient et indomptable qui rentre par la fenêtre. L’une de ces figures marginales devenues centrales est Harry Smith, légende urbaine new-yorkaise des années 1950-1960, auteur de films alchimiques et cosmologiques, ainsi que d’une anthologie mythique de la musique folk américaine. Selon Greil Marcus, ce recueil « accordait autant de valeur aux ballades parlant de meurtres,…
Jeune artiste : L’alchimie techno-folk de Jonathan Martin
Du cinéma psychédélique aux fanzines et posters, c’est tout un imaginaire de la culture underground qui traverse le travail de Jonathan Martin et remplace le récit canonique de l’histoire de l’art par des filiations vernaculaires. La sorcellerie ou les débuts de l’informatique sont vus par le prisme des fables, de l’art folk ou de Disney. Il proposera l’année prochaine une performance au Plateau-FRAC Île-de-France et la présentation du fanzine Turpentine au Mac/Val à Ivry-sur-Seine. Il a exposé au 57e Salon de Montrouge en 2012.